Les fantômes et les arts. Épisode I : ceux qui se dévoilent

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En deux volets, une exploration artistique de cette figure surnaturelle mais régulièrement présente dans la littérature, la musique et le cinéma. Les écrivains William Shakespeare, Gaston Leroux, Oscar Wilde, Edith Wharton, les musiciens Wolfgang Amadeus Mozart, Richard Wagner, les cinéastes Joseph L. Mankiewicz ou Clint Eastwood, parmi tant d’autres, se sont emparés de ce sujet avec plus ou moins de bonheur. Toutefois le caractère par définition immatériel des fantômes propose aux peintres et aux sculpteurs un défi plastique à résoudre : sa représentation.

Autant que les images illustrant des épisodes religieux ou des actions théâtrales, les artistes ont aussi éprouvé le besoin d’apparaitre quelquefois comme des créateurs de figures invisibles. Repentir, effacement, travestissement, rébus, nombre d’œuvres d’art sont de véritables mystères.

Apparition surnaturelle ou esprit invisible, entre humour, horreur ou inquiétude, la figure du fantôme se dresse à la frontière du visible et de l’invisible. Elle est donc un sujet remarquable pour confronter les artistes aux représentations du monde de l’au-delà. Une promenade stimulante et inattendue !


Votre conférencier :

Stéphane Dubois-dit-Bonclaude est historien de l’art, dessinateur et auteur de plusieurs ouvrages sur les arts appliqués. Il a conduit sa carrière professionnelle à Genève plus sensiblement auprès du Service cantonal de la culture.


Les dates à retenir :

L’Egypte des pharaons, les légendes de la mythologie grecque, les épidémies du Moyen-Age ont favorisés à leur manière la présence de figures fantomatiques dans de nombreux récits : âmes des défunts, esprits vengeurs, figures annonciatrices de catastrophes.

A l’aube du XVIème siècle, le théâtre se régalera aussi de cette figure sous la plume de William Shakespeare.

Toutefois, c’est avec la littérature romanesque du XIXeme, en Angleterre en premier lieu, puis au début du XXeme siècle que le fantôme va entrer dans l’imaginaire collectif, de Jules Verne à Henry James. Le choc des guerres de 1870 et de 14-18 n’est pas étranger à ce phénomène. Plus tard, au cinéma et à la télévision, dans les séries et les jeux vidéos, le goût pour les fantômes ne cessera plus de croître. 



À lire pour aller plus loin :

Balzac, Ursule Mirouët, 1841.

Jules Verne, Le château des Carpates, 1889.

Henry James, Le tour d’écrou,1898.

Gaston Leroux, Le Fantôme de l’Opéra, 1910.

James Joyce, Les morts nouvelle extraite du recueil Les Dublinois, 1914.

Edith Wharton, Le triomphe de la nuit et Grain de grenade, 1914.

Marguerite Yourcenar, Alexis ou le Traité du Vain Combat, 1921.