Les natures mortes de Chardin

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Jean-Siméon Chardin est un peintre discret du XVIII ème siècle, plus tempéré que génial Boucher ou le fougueux Fragonard. Né en 1699 et décédé en 1779, il est reconnu en 1728 par l’Académie en tant que « peintre dans le talent des animaux et des fruits ». des animaux et des fruits … mais aussi de la vaisselle, des fleurs, des paniers…

Les natures mortes sont présentes en très grand nombre parmi ces créations. Genre mineur dans la hiérarchie des genres mais occupation majeure pour notre peintre. Rien que le terme de natures mortes est étrange pour qualifier ces peintures. En effet, rien ne semble avoir plus de vie qu’un ustensile de cuisine ou qu’un vase passés sous le pinceau de Chardin. Il anime les objets d’un souffle vital que Diderot appelait magie. Ce peintre enchanta ses contemporains grâce à des réalisations d’une douceur et d’un équilibre incomparables. Contemplez une nature-morte de Chardin c’est pénétrer dans le monde la vie silencieuse. Chaque élément de sa composition est savamment positionné pour correspondre par sa masse et ses formes à l’autre élément qu’il côtoie.

Son œuvre est avant tout philosophique, intellectuelle et délectable. C’est une redécouverte du monde visible auquel nous convie Chardin.

Cette conférence retrace sa carrière à travers ses natures mortes les plus connues où tout n’est qu’harmonie et calme. Et disons comme Diderot « Ô Chardin ! Ce n'est pas du blanc, du rouge, du noir que tu broies sur ta palette : c'est la substance même des objets, c'est l'air et la lumière que tu prends à la pointe de ton pinceau et que tu attaches sur la toile. »


Votre conférencière :

Anaëlle Charoin est conférencière nationale et historienne de l'art diplômée de l'Ecole du Louvre. Elle vit et travaille à Lyon.


Les dates à retenir :

1699 : Naissance à Paris.

1728 : reçu à l’Académie de peinture et de sculpture.

1755 à 1774 : il occupe le poste de trésorier à l’Académie royale.

1755 : il est responsable de l’accrochage des tableaux au Salon.

1757 : il s’installe au palais du Louvre.

1765 : il est reçu, à la suite d'un vote à l'unanimité, à l'Académie des Sciences, des Belles Lettres et des Arts de Rouen comme Associé libre.

1779 : Décès à Paris.


A lire pour aller plus loin :

Pierre Rosenberg, Chardin, Le goût de notre temps, Skira, 2008.

Catalogue de l’exposition du Grand Palais à Paris, 1979.

Alexis Merle du Bourg, Chardin, Citadelles et Mazenod, 2020.


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Anaelle Charoin
02_Histoire de l’art