Vincent Van Gogh, la peinture plus que tout

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Vincent Van Gogh est un des peintres les plus renommés aujourd’hui et nous en savons tous quelque chose. C’est que rapidement le mythe de l’artiste génial mais incompris, malade et suicidaire, exalté et maudit va prendre le pas sur le peintre et sa peinture, son besoin de créer, sa quête pour rendre par la couleur les sensations pures face à la nature. En reprenant le cours de sa création, depuis les premières peintures hollandaises aux lumineuses vues de Provence et aux audaces picturales d’Auvers, nous suivrons le fil de ses inspirations : la couleur, la lumière, l’art japonais et les grands maîtres… pour apprécier à nouveau les réalisations de celui qui devint l’un des fondateurs de la peinture moderne.


Votre conférencière :

Nathalie Douay est historienne de l'art et conférencière nationale.


Les dates à retenir :

30 mars 1853 : naissance de Vincent Van Gogh à Groot-Zundert, un petit village du sud de la Hollande. Son frère Théo naît quatre ans plus tard ; tous deux resteront très proches tout au long de leurs vies.

1869 : son oncle le fait entrer comme commis à la succursale de la Galerie d'art Goupil & Co qu’il a fondé à La Haye. Vincent y travaille plusieurs années ainsi que dans les succursales de Bruxelles, Londres puis Paris.

1876 : Vincent démissionne de Goupil & Co pour devenir prédicateur. En 1879, il obtient une mission d’évangélisation auprès des communautés minières du Borinage en Belgique dont la vie très rude le marquera durablement.

1880 : son poste n’ayant pas été renouvelé, Vincent décide de se tourner à nouveau vers l’art mais pour devenir dessinateur. Il s’inscrit à l’académie royale des Beaux-arts de Bruxelles, dans l’atelier d’Anton van Rappard. L’année suivante, il s’installe à La Haye où il est initié à l’aquarelle puis à la peinture à l’huile par son cousin Anton Mauve.

1883 : Vincent s’établit aux Pays-Bas où il peint près de deux cents toiles en deux ans. À Anvers, il découvre les tableaux de Rubens et leurs coloris flamboyants ainsi que l’art japonais.

1886 : il rejoint Théo à Paris où ce dernier est marchand d’art chez Goupil & Co. Il lui fait découvrir le travail de Georges Seurat et Paul Signac mis à l’honneur lors de la 8ème exposition Impressionniste. Vincent rencontre également Paul Gauguin, Emile Bernard, Camille Pissarro. Son travail en est totalement transformé.

1888 : Vincent part vivre à Arles où il est séduit par le soleil de Provence et les couleurs vives. Sa peinture évolue considérablement. À son invitation, Paul Gauguin le rejoint dans l’atelier du Midi pour quelques semaines, jusqu’au 23 décembre où, lors d’une dispute, Vincent le menace d’un couteau puis se mutile l’oreille.

1889 : Vincent demande à entrer à l’asile de Saint-Rémy de Provence au mois de mai. Il s’y repose et peint ardemment pendant deux mois.

1890 : Pour bénéficier des soins du docteur Gachet, il va s’installer à Auvers-sur-Oise le 20 mai. Le 27 juillet, il tente de mettre fin à ses jours et succombe deux jours plus tard des suites de sa blessure.


À lire pour aller plus loin :

Vincent Van Gogh : Correspondance générale, sous la direction de Georges Charensol, 3 tomes, Gallimard, 1990.

Walther Ingo F., Rainer Metzger, Vincent Van Gogh – L’œuvre complet, Taschen, 2015.

Sjraar Van Heugten, Van Gogh – dessins et aquarelles, Citadelles et Mazenod, 2005.

Van Gogh et le Japon, ouvrage collectif, Actes Sud, 2018.

Le Choix de Vincent – le Musée imaginaire de Van Gogh, ouvrage collectif, La Martinière, 2003.


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Nathalie Douay
02_Histoire de l’art