Le curieux James Ensor

Conférence proposée en partenariat avec l'Office de tourisme de la Flandres.

James Ensor (1860-1949) fut indéniablement un grand maître flamand d’art moderne tant par la créativité foisonnante de son œuvre que par sa collaboration essentielle à la fondation des XX, groupe d’artistes novateurs, pionniers de la modernité. Son inventivité nous est parvenue à travers ses chefs-d’œuvre où se croisent en ricanant squelettes et personnages masqués, carnavals macabres et tête-à-tête fantasques, intérieurs familiers et brumes mystérieuses. S’il est bien une qualité de la vaste production de James Ensor, c’est son éclectisme, conséquence d’une insatiable curiosité et d’une très grande liberté d’invention qui le conduisirent sur des chemins encore peu fréquentés et particulièrement divers. Il apporta ainsi sa contribution au luminisme et au fauvisme, au symbolisme, à l’expressionnisme et au surréalisme. Parcours surprenant que le sien qui nous mènera de la peinture – tantôt décriée,

tantôt adulée – à ses créations musicales, dernière forme d’expression de ce créateur inlassable.

Votre conférencière :

Nathalie Douay est historienne de l'art et conférencière nationale.

Les dates à retenir :

13 avril 1860. Naissance à Ostende en Belgique de James Sidney Edouard Ensor d’un père britannique et d’une mère belge.

1877. Entrée à l’Académie des beaux-arts de Bruxelles qu’il quitte finalement trois ans plus tard. Il y a fait la connaissance de Fernand Khnopff.

1881. Première exposition ; la critique est virulente et violente.

1883. Création du groupe bruxellois d’avant-garde Les XX avec Octave Maus.

1889. Son tableau Entrée du Christ à Bruxelles est refusé au Salon des XX dont les dirigeants envisagent de l’exclure.

1898. Instigation du Bal du Rat mort à Ostende, point d’orgue du carnaval.

A partir de 1910, son œuvre est reconnue. Rotterdam et Anvers organisent une rétrospective de son œuvre ; viendra ensuite celle du Palais des Beaux-arts de Bruxelles.

1921. Dernière œuvre peinte de l’artiste qui se consacre désormais à la musique. Parution de ses écrits.

Dans les années 1930, les marques d’estime s’accumulent : il est fait baron en 1929, proclamé ‘Prince des Peintres’ en 1933 et décoré de la médaille de l’Ordre de Léopold.

19 novembre 1949. Décès à Ostende à 89 ans.

À lire pour aller plus loin :

Xavier Tricot, Catalogue raisonné des peintures de James Ensor 1875-1902, Bibliothèque des Arts, Paris, 1992

James Ensor, Mes écrits ou les suffisances matamoresques, réunis par Hugo Martin, édition Espace Nord, 2002

Ensor, compositeur et écrivain, BOZAR, Palais des Beaux-arts de Bruxelles, 2010