Louis-Léopold Boilly – regards sur une époque

Louis-Léopold Boilly a tout connu : de sa naissance de 1761 dans la France de Louis XV à son décès en 1845 sous le règne de Louis-Philippe, il a traversé tous les soubresauts politiques et sociaux de cette période si mouvementée. Esprit curieux et entreprenant, chroniqueur insatiable de la vie parisienne, il s’est fait l’observateur attentif et zélé de ses contemporains. Alors que Jacques-Louis David remplissait les Salons de ses tableaux édifiants et que ses élèves le disputaient en finesse à Jean-Dominique Ingres, Boilly se distinguait comme portraitiste des petites gens et peintre de scènes urbaines que la précision quasi documentaire fera apprécier. Personnage inclassable, son humour le poussa à créer de truculentes ‘trognes’ et à inventer des trompe-l’œil saisissants qui font encore aujourd’hui référence.

Votre conférencière :

Nathalie Douay est historienne de l'art et conférencière nationale.

Les dates à retenir :

1761 : naissance à La Bassée, non loin de Lille, de Louis-Léopold Boilly, fils d’un sculpteur sur bois.

À partir de 1776, il s’initie à la peinture puis au trompe-l’œil auprès d’artistes de Douai et d’Arras.

1785 : installation à Paris où il devient portraitiste.

1791 : première exposition au Salon.

1804 : ses peintures observant minutieusement la vie urbaine sont récompensées d’une médaille d’or au Salon.

1823 : Boilly produit Les Grimaces, série de caricatures.

1833 :nommé Chevalier de la Légion d’honneur, il devient membre de l’Institut de France.

1845 : il décède à Paris le 4 janvier et est enterré au cimetière du Père Lachaise.

À lire pour aller plus loin :

Louis-Léopold Boilly (1761-1845), Chroniques parisiennes, catalogue d’exposition, éditions Paris Musées / Musée Cognacq-Jay, Paris, 2022.

Étienne Bréton et Pascal Zuber, Boilly. Le peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe, éditions Arthéna, Paris, 2019.