Une femme sur le trône égyptien : Hatchepsout, de reine à souveraine

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Hatchepsout est un des noms les plus connus légués par l’Egypte Ancienne, et selon l’égyptologue James Henry Breasted, elle est connue pour être la « première grande femme dont l'histoire ait gardé le nom ». Champollion déjà a étudié le plus grand monument qu’elle a laissé, son temple des millions d’années à Deir el-Bahari. Pourtant ses successeurs ont tout fait pour que la reine soit oubliée, ici et dans l’au-delà. Qu’avaient-ils à lui reprocher ? Tout simplement d’être montée sur le trône d’Horus à la place de l’héritier, et alors qu’elle était femme !

Hatchepsout nait fille du pharaon et de son épouse royale, au lendemain de troubles importants en Egypte, au XVIe siècle avant notre ère. Une famille de dirigeants de la région thébaine vient de reconquérir le pays, de chasser un groupe d’occupants de la Basse-Egypte et s’apprête à refaire de l’Egypte une grande puissance économique en partant sur de maigres bases. Son père, allié à cette famille, devient roi. Pour consolider le pouvoir, elle est choisie comme épouse par son demi-frère, le pharaon Thoutmosis II. A son décès, le fils de ce dernier monte sur le trône mais c’est un enfant. C’est l’heure pour Hatchepsout d’entrer en scène…

Je propose de vous raconter sa vie sans la déformer en drame hollywoodien mais en m’appuyant sur les sources archéologiques, et de vous faire découvrir certaines de ses réalisations dans le paysage égyptien, du temple de Deir el-Bahari aux obélisques de Karnak. Nous partirons en expéditions dans le sud et nous nous demanderons comme une femme est parvenue à rester une vingtaine d’année sur un trône réservé aux hommes.


Votre conférencière :

Charlotte Lejeune est égyptologue, auteure de nombreuses publications scientifiques et a participé à plusieurs missions archéologiques en Égypte. Arrivée à l'art par une formation en histoire à l'université, elle est conférencière nationale diplômée d’État depuis 2008, et chargée de visites à l’Office du Tourisme de Lyon après de nombreuses années à Paris.


À lire pour aller plus loin :

Roland Tefnin, "L'an 7 de Thoutmosis III et d'Hatshepsout", dans CdE n°96, 1973, pp. 232-242.

Roland Tefnin, 1979, La Statuaire d'Hatshepsout, Bruxelles.

Catharine H. Roehrig, 2005, Hatshepsut: From Queen to Pharaoh, catalogue d’exposition à New York, Metropolitan Museum, téléchargeable ici.

Florence Maruéjol, 2014, Thoutmosis III et la corégence avec Hatchepsout, eidtions Pygmalion, Paris.

Christiane ZIEGLER, 2008, Reines d’Egypte. D’Hétephérès à Cléopâtre, catalogue de l’exposition au Grimaldi Forum Monaco en 2008, Editions Somogy éditions d’art, Paris.

Dimitri Laboury parle d’Hatchepsout, décembre 2020.