Les Assad, portrait d'une dynastie

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Pendant des siècles, les alaouites, minorité religieuse issue du chiisme, fut l’une des communautés les plus méprisées du Moyen-Orient. Considérés comme des hérétiques par la majorité sunnite, forcée de s’isoler dans les espaces montagneux de la côte du nord du Levant, ils ne doivent leur soudaine exposition politique qu’ à un officier nommé Hafez el-Assad, parvenu à la suite d’un coup d’état en 1971 au poste de président de la République arabe syrienne. Depuis, c’est la communauté alaouite qui a fourni l’essentiel des cadres à cet État, dont Bachar el Assad a hérité en juin 2000. Au prix d’un contrôle étroit du pays et d’une répression féroce au cours du temps, l’État syrien s’est maintenu, y compris durant la dernière décennie de guerre civile et se retrouve largement assimilé voire confondu avec la famille Assad. Étrange destin que ce clan pourtant parmi les moins influents des tribus alaouites de la Montagne et qui a su s’emparer et conserver le pouvoir dans un pays à 70 % sunnite. Il est nécessaire de revenir à l’origine de cette mystérieuse communauté et de retracer la trajectoire de la famille Assad dans la Syrie contemporaine pour comprendre les dynamiques de la guerre civile commencée en 2011.


Votre conférencier :

Frédéric Pichon, né en 1977 est diplômé d’arabe et docteur en histoire contemporaine. Depuis vingt ans, il sillonne le Moyen-Orient et en particulier la Syrie à laquelle il a consacré sa thèse en 2009. Depuis 2011, il a effectué une quinzaine de séjours en Syrie pour le compte d’organisation internationales (UNESCO, Conseil de l’Europe) et d’entreprises


A lire pour aller plus loin :

Daniel Le Gac, La Syrie du général Assad, Complexe, Paris, 1991.

Caroline Donati, L’exception syrienne, entre modernisation et résistance La Découverte, 2009.

Fabrice Balanche, La région alaouite et le pouvoir syrien, Karthala, 2006.

Mathieu Rey, Histoire de la Syrie, XIXe-XXIe siècles, Fayard, 2018.

Frédéric Pichon, Syrie, Une guerre pour rien, Le Cerf, 2017.

Bernard Bajolet, Le soleil ne se lève plus à l’est, Fayard, 2018. En particulier les passages des mémoires de cet ancien diplomate qui entretint des liens très étroits avec la famille Assad, en particulier avec Basel.

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Frédéric Pichon
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