Les routes de la Lumière : le vitrail dans tous ses états, du Moyen Age à nos jours

Que ce soit une Bible naïve ou de vrais chefs d’œuvres, l’Histoire Sainte s’y raconte. Les puzzles de verres de couleur, les raffinements des émaux deviennent les tableaux translucides d’un théâtre pour les croyants, car les maitres verriers sont des érudits : ils nous écrivent l’épopée, le merveilleux, l’humour, ne cessent de jongler avec le Terrestre et le Céleste.

C’est donc une belle et longue bande dessinée qui va se dérouler devant vos yeux…

Image: CC BY-SA 3.0 File : Poligny (Jura) Collegiale 150223.JPG

Votre conférencière :

Dès son plus jeune âge Mathilde Hager s’est intéressée à l’histoire de Paris, mais aussi à la Mode, demandant à ses parents des livres en rapport,déterminant très tôt sa passion d’une vie. Un cursus à l’École des Arts et des Techniques du Spectacle, notamment en histoire du costume, ainsi que les cours de l’École du Louvre la passionnèrent. Elle eut la chance de travailler pour l'Opéra de Paris, d’être satellite du théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine entre autres. Après son diplôme de conférencière en 1985, elle s’enthousiasma à l'idée de fonder une Agence culturelle en Suisse. A cette heure, elle a conçu et guidé plus de 300 voyages. Chaque année elle présente les expositions de la Fondation Giannada et dirigea le festival de Musique de Honfleur de 1992 à 1999. Elle vit à Paris et y présente les expositions temporaires, les musées, les promenades et les excursions. En 1982, elle écrit "16 promenades dans Paris vu par les peintres naïfs" publié aux Éditions Hervas, qui reçut le prix du meilleur guide de l’année.

Les dates à retenir :

VIe s. : apparition en Italie des premiers vitraux enchâssés dans des cadres en bois ou en métal.

Xe s. : le vitrail au plomb, plus adapté au climat du Nord de l’Europe, remplace les anciennes techniques.

Vers 1100-1120 : la Schedula diversarum artium (Traité des divers arts) de Theophilus Presbyter décrit pour la première fois la technique du vitrail peint.

XIIe-XVIe s. : développement de l’architecture gothique. Les ouvertures des édifices deviennent de plus en plus grandes et permettent la réalisation d'imposantes verrières.

XVIIe-XVIIIe s. : les architectures classique et baroque délaissent le vitrail médiéval coloré au profit de la grisaille ou des verrières blanches.

XIXe s. : renouveau du vitrail médiéval grâce aux styles néogothique et néo-roman. Les maîtres verriers redécouvrent les techniques oubliées.

Fin du XIXe s. : le mouvement Art Nouveau fait sortir le vitrail des églises.

1899 : Émile Mâle publie L'Art religieux du XIIIe siècle en France. Il y développe la théorie du vitrail comme « Bible pour les pauvres ».

1958-1984 : Marc Chagall réalise près d’une soixantaine de vitraux pour des édifices profanes et sacrés.

A lire pour aller plus loin :

Jacques Seray, Vitraux, la lumière sublimée, Éditions Jean-Pierre de Monza, 2021.