L’École de Pont-Aven ou comment la Bretagne a su fasciner les avant-gardes

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En mai 1886, à Paris, eut lieu la huitième et dernière exposition des impressionnistes : douze années s'étaient écoulées depuis leur première manifestation dans l’atelier du photographe Nadar, au 35 boulevard des Capucines. Au sein du groupe, des divisions s'étaient opérées. Si certains, comme Claude Monet, demeuraient attachés à une analyse fidèle de la nature, la jeune génération, à la suite d’Édouard Manet et Paul Cézanne, souhaitait donner à la peinture une vie plus autonome.

Ainsi, pour Paul Gauguin, Émile Bernard, Paul Sérusier et d’autres, il fallait retrouver la pureté de la terre primitive. La Bretagne, encore éloignée et rurale, était une destination toute trouvée. Dès le milieu du siècle, le village de Pont-Aven avait su accueillir les artistes à bras ouverts, établis à la Pension Gloanec pour peindre son joli Bois d’Amour. Devenu un haut lieu d’expérimentation artistique, Pont-Aven a joué un grand rôle dans l’avènement des avant-gardes de la Belle Époque, à commencer par les Nabis, jusqu’à donner son nom à un courant artistique.

Et Maurice Denis de conclure : « Cette école de Pont-Aven aura remué certes autant d'idées, influencé autant d'artistes que, naguère, l'école de Fontainebleau ».


Votre conférencière :

Diplômée de l'École du Louvre en histoire de l'art et en muséologie, Géraldine Bretault est conférencière, traductrice et créatrice de contenus culturels. Elle est une collaboratrice régulière des revues Perspective de l’INHA, Beaux Arts Magazine et La Revue de l’art. Des séjours de longue durée à l'étranger (Milan et New York) lui ont permis de tisser des liens singuliers avec ces villes et leur culture. Elle a notamment travaillé au MAD Museum (Art et Design) et au New Museum de New York.


Les dates à retenir :

1839 : loi des contrastes simultanés de Chevreul.

1839 : acquisition du brevet du daguerréotype par l’État français.

1863 : inauguration de la ligne ferroviaire Paris-Quimper.

1864 : séjour d’henry Bacon à Pont-Aven.

1866 : installation définitive de Robert Wylie.

1870 : guerre franco-prusse.

1871 : la Commune.

1886 : dernière exposition impressionniste.

1888 : peinture du Talisman par Paul Sérusier sous la dictée de Paul Gauguin.

1889 : exposition du café Volpini à Paris.


À lire pour aller plus loin :

Le Talisman de Paul Sérusier, cat. exp. Orsay et Pont-Aven, 2018.

Gauguin l’alchimiste, cat. exp. Grand Palais, 2017.

Meijer de Haan, le maître caché, cat. exp. Orsay, 2010.

Pont-Aven, l’École buissonnière, Antoine Terrasse, Découvertes Gallimard, 1993.

Au-delà des étoiles. Le Paysage mystique de Monet à Kandinsky, cat. exp. Musée d’Orsay, 2017.

Une épopée du chemin de fer. Le Paris-Orléans, almanach 1838-1938, Denis Hannotin, éd. Spm Lettrage, 2019.

Madeleine Bernard, la songeuse de l’invisible, Marie-Hélène Prouteau, éd. Hermann, 2021.

Primitivismes. Une invention moderne, t. 1, Philippe Dagen, éd. Gallimard, 2019.

Primitivismes. Une guerre moderne, t. 2, Philippe Dagen, éd. Gallimard, 2021.



mardi 10 janvier 2023 à 10:00

Géraldine Bretault

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