César, tous les chemins mènent à Rome. À l'occasion de l'exposition au MuséoParc d'Alésia
Chef militaire et homme politique hors pair, César a toujours fasciné. Charles Quint, Soliman II, Henri IV, Louis XIV, Napoléon Ier, Christine de Suède et Napoléon III se sont inspirés de son destin. Aujourd’hui encore, il reste l’un des personnages les plus célèbres de l’Antiquité.
Le MuséoParc Alésia présente une exposition inédite, immersive et pédagogique sur Jules César, intitulée César, Tous les chemins mènent à Rome.
Le parcours permanent du musée laisse en suspens le destin de César après sa victoire à Alésia. L’exposition raconte donc la « suite de l’histoire » : comment la guerre des Gaules a été un tremplin et lui a permis de conforter sa stature pour conquérir le pouvoir à Rome.
Grâce à des prêts prestigieux (musée d’art moderne de Bologne, musée national du château de Compiègne, musée d’arts de Nantes, musée archéologique de Dijon…) et des dispositifs numériques innovants, l’exposition reconstitue les cinq dernières années de cet homme de pouvoir.
Des épisodes célèbres de la vie de César sont présentés, comme le passage du Rubicon ou encore la rencontre avec Cléopâtre. L’exposition est aussi l’occasion de suivre dans le détail, tous les évènements, plus ou moins connus, liés à la guerre contre Pompée et ses partisans : les campagnes militaires autour du bassin méditerranéen, la traversée de l’Adriatique dans une barque, la mort cruelle de Pompée, les combats en Afrique face à des éléphants ou encore le suicide de Caton, ardent défenseur de la République. Après ses victoires militaires sur la Gaule, l’Égypte, le Pont, l’Afrique et l’Hispanie, César rentre à Rome et célèbre ses triomphes en organisant des défilés spectaculaires et démesurés. Entre 49 et 44 avant J.-C., il alterne et cumule parfois, les fonctions de consul et de dictateur (magistrature extraordinaire accordée sur une période limitée). Il finit par prendre le titre de dictator perpetuus (« dictateur perpétuel ») devenant ainsi maître de Rome à vie ! S’il est très populaire, grâce à une série de réformes en faveur du peuple, César devient, aux yeux de certains Romains, une menace pour la République. Le complot, la journée du 15 mars 44 avant J.-C. et les funérailles sont abordés en fin d’exposition, ainsi qu’un focus sur les vestiges liés à ce personnage hors du commun, encore visibles aujourd’hui à Rome.
Image : © Bénédicte Manière
Cette conférence vous est proposée en partenariat avec le MuséoParc d'Alésia.
Votre conférencière :
Maud Goldscheider est adjointe Action culturelle au MuséoParc Alésia.
Après des études en archéologie à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne et des missions de médiation en archéologie et éducation à l'environnement au sein du Département de la Seine-Saint-Denis, elle rejoint, en 2012, l'équipe de médiation culturelle du MuséoParc Alésia. Elle gère, à présent, l’équipe de médiation et collabore à la conception/réalisation des expositions temporaires et de la programmation culturelle.
Les dates à retenir :
Vers 100 avant J.-C. : Naissance de César.
58-51 avant J.-C. : Guerre des Gaules.
52 avant J.-C. : Batailles et siège d’Alésia.
49 avant J.-C. : César est déclaré ennemi public par le Sénat. Avec ses légions, il franchit le Rubicon, déclenchant ainsi la guerre civile.
48 avant J.-C. : Victoire contre Pompée à Pharsale, en Grèce
48-47 avant J.-C. : Guerre d’Alexandrie. Rencontre avec Cléopâtre VII.
46 avant J.-C. : Victoire de Thapsus, en Afrique, contre les pompéiens et le roi de Numidie, Juba Ier. Retour à Rome pour célébrer le quadruple triomphe sur la Gaule, l’Égypte, le Pont et l’Afrique.
45 avant J.-C. : Victoire finale sur les pompéiens à Munda, en Hispanie, fin de la guerre civile.
44 avant J.-C. : César est nommé dictateur à vie.
15 mars 44 avant J.-C. : Assassinat de César lors d’une réunion du Sénat dans la Curie de Pompée à Rome.
À lire pour aller plus loin :
César, Guerre civile.
Suétone, Vie des Douze Césars.
Plutarque, Vies parallèles.
Pierre Badel, César, PUF, 2019.
Yann Le Bohec, César, chef de guerre, Monaco : éditions du rocher, 2007.