Peuples et traditions d'Amazonie, entre mythes et réalité

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06_Autres sciences humaines

Quatrième et dernière séance du cycle : "l'Amérique précolombienne entre préhistoire et histoire".

De l’imagination fertile des premiers conquistadores naissent les mythes liés à l’Amazonie. Leur insatiable appétit d’or les conduira à endurer les pires souffrances et à voir dans ce monde inextricable et dangereux la concrétisation de leurs cauchemars les plus terrifiants. C’est peu de temps après l’expédition épique de Francisco de Orellana en 1541 qu’apparait le mythe des fameuses Amazones et qu’on phantasme sur l’existence de personnages monstrueux à tête de fauve et autres cyclopes.

Pour les archéologues modernes, l’Amazonie n’a jamais hébergé de grandes cultures semblables à celles des civilisations andines. Si ces dernières incarnent la civilisation, aux indiens d’Amazonie appartient le monde de la nature sauvage. Et pourtant, l’héritage des peuples amazoniens à la culture humaine est colossal.

À une époque comme la nôtre, où l’écologie devient une priorité mondiale, force est de reconnaitre que nous avons beaucoup à apprendre de ces populations, de leur rapport à la nature, de leur incroyable ingéniosité dans l’exploitation de leurs ressources et de leur survie dans un univers finalement pas si hostile que ça.


Votre conférencière :

Après avoir effectué de longs séjours en Amérique du Nord et au Mexique, Blandine Gautier s'est orientée vers une formation en Anthropologie Culturelle à l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales) où elle a validé un master et un DEA en anthropologie culturelle. Son domaine d’étude portait sur le monde Maya et la Méso-Amérique mais elle a très rapidement étendu ses recherches iconographiques aux sociétés sud-américaines. Elle travaille depuis plus de 20 ans dans le tourisme culturel, qui lui permet d’allier ses thèmes d’investigation aux voyages et au partage de connaissances.


Les dates à retenir :

30 000 avant J.-C. : possible présence humaine sur le site de Pedra Furada au Brésil.

De 21 000 avant J.-C. à 16 000 avant J.-C. : présence humaine sur plusieurs sites brésiliens.

De 9000 avant J.-C. à 8 000 avant J.-C. : groupes de Paléo-indiens sur le site de Pedra Pintada et présence de peintures rupestres.

Vers 5800 avant J.-C. : manipulation des premières plantes (maïs, manioc.)

Entre 5 500 avant J.-C. et 5 000 avant J.-C. : apparition de la céramique

De 3 000 avant J.-C. à 1000 avant J.-C. : tertres cérémoniels sur les hauteurs de l’Amazonie.

De 300 avant J.-C. à 800 après J.-C. : tradition Poco-Açucaba dans le moyen amazone.

De 300 après J.-C. à 1750 après J.-C. : tradition polychrome dans l’Est de l’Amazonie.

1541 : Expédition de Francisco de Orellana.


À lire pour aller plus loin :

Steven Rostain, « Amazonie : « Les 12 travaux des Civilisations Précolombiennes », Ed Belin, 2017.

Steven Rostain, « La forêt vierge d’Amazonie n’existe pas », Ed le Pommier, 2021.

Philippe Descola, « Les lances du crépuscule », Ed Terre Humaine Plon, 1993.

Catalogue d’exposition, « Amazonie : Le chamane et la Pensée de la Forêt », Musée d’ethnographie de Genève.



mardi 31 octobre 2023 à 18:00

Blandine Gautier

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