Georges de la Tour, entre ombre et lumière, à l'occasion de l'exposition au Musée Jacquemart-André

Georges de la Tour s'expose au Musée Jacquemart-André à Paris !

Cette rétrospective sera la première consacrée à l’artiste en France depuis l’exposition historique du Grand Palais en 1997.

L’exposition propose une relecture de la carrière de Georges de La Tour en tentant d’éclairer les interrogations qui entourent encore son œuvre et son parcours. Malgré la rareté des originaux parvenus jusqu’à nous, l’art de Georges de La Tour a laissé une empreinte profonde dans l’histoire de l’art. Par son naturalisme subtil, l’épure formelle de ses compositions et leur intensité spirituelle, il a su créer un langage pictural d’une grande puissance émotionnelle, capable de traverser les siècles.

Georges de La Tour mena une brillante carrière, travaillant pour de prestigieux mécènes et collectionneurs, comme les ducs de Lorraine, le cardinal Richelieu et en tant que peintre ordinaire du roi Louis XIII. 

Malgré la gloire et le succès connus de son vivant, Georges de La Tour tomba dans l’oubli après son décès en 1652. Il faut attendre les années 1910 et l’entre-deux-guerres pour que son œuvre soit redécouverte par les historiens de l’art.

Votre conférencière :

Historienne de l'art diplômée de l'Ecole du Louvre, Lauranne Corneau est conférencière et critique d'art.

Les dates à retenir :

1593 : naissance à Vic-sur-Seille, dans le duché de Lorraine, alors territoire indépendant du royaume de France. Outre son acte de baptême, aucun document connu ne mentionne Georges de La Tour avant 1616.

1620 : le peintre s’installe à Lunéville. La Tour y développe une carrière florissante à la tête d’un atelier comprenant des apprentis, où sont produits de nombreux tableaux religieux ainsi que des scènes réalistes de mendiants et de musiciens. Il acquiert rapidement fortune et notoriété, notamment grâce au soutien du duc de Lorraine.

1638 : dans le contexte de la Guerre de Trente ans (1618-1648), Lunéville est incendiée par les troupes françaises. Georges de La Tour se réfugie à Nancy avec sa famille. De nombreuses œuvres de cette période sont probablement perdues lors du saccage de la ville.

1639 : séjour à Paris : il est nommé « peintre ordinaire du roi » par Louis XIII. Cette distinction marque une reconnaissance officielle dans les cercles de la cour et du marché de l’art parisien.

Années 1640 : de retour à Lunéville, il poursuit son activité. À partir de 1644, la ville lui commande chaque année un tableau offert en étrennes au marquis de La Ferté-Senneterre, nouveau gouverneur de Lorraine.

1652 : Georges de La Tour meurt à Lunéville, emporté par une épidémie. Son œuvre sombre dans l’oubli avant d’être redécouverte au XXème siècle.



À lire pour aller plus loin :

Georges de La Tour. Entre ombre et lumière. Catalogue officiel de l'exposition, auteurs multiples, éditions Hazan, 2025.