Les fêtes galantes au XVIIIème siècle
Partons pour les délices des fêtes galantes et des amoureux de Watteau, Pater et Lancret. En 1717 Antoine Watteau pose un sérieux problème aux jurés de l’Académie. Son tableau Pèlerinage à Cythère présente des qualités indéniables mais dans un style, un format, une manière de peindre jamais vus ! Finalement le jury reçoit Watteau en tant que peintre d’histoire mais mentionne une nuance intermédiaire « les fêtes galantes ». Scènes de fêtes pastorales ou élégantes dans des paysages luxuriants ponctués de sculptures et d’architectures, elles sont aussi teintées de nostalgie, de sentiments poétiques et de rêveries. Ce genre au grand succès initié par Watteau est développé par ses successeurs : Pater et Lancret hisseront la « fête galante » au rang majeur dans la hiérarchie des arts. Cette fascination pour les fêtes galantes se poursuit tout le long du XVIIIème siècle, Fragonard portera les derniers feux de cette peinture sensible, si caractéristique de l’art rocaille et de la douceur de vivre.
Votre conférencière :
Anaëlle Charoin est conférencière nationale et historienne de l'art diplômée de l'Ecole du Louvre. Elle vit et travaille à Lyon.
Les dates à retenir :
1715-1723 : régence.
1717 : réception de Watteau à l’Académie de peintures et sculptures suite à son tableau « Pèlerinage à l’île de Cythère ».
1721 : mort de Watteau.
1723-1735 : recueil de Jean de Julienne.
1728 : réception de Jean-Baptiste Pater..
1767 : Hasards heureux de l’Escarpolette, Fragonard
2 juin 2025 : fêtes galantes à Versailles, soirée costumée dans la galerie des glaces.
À lire pour aller plus loin :
Fêtes galantes, Verlaine, 1869
De Watteau à Fragonard, les fêtes galantes, exposition au musée Jacquemart-André du 14 mars au 21 juillet 2014, 2014.