Nicolas de Staël, à l'occasion de la rétrospective au Musée d’Art Moderne de Paris

Image représentant la conférence  Nicolas de Staël, à l'occasion de la rétrospective au Musée d’Art Moderne de Paris

De l’exil avec ses parents en Pologne après la Révolution russe jusqu’à son suicide tragique à l’âge de 41 ans à Antibes, la vie de Nicolas de Staël a d’emblée créé un mythe autour de son art, jusqu’à occulter parfois la compréhension de son œuvre. Sans négliger cette dimension mythique, la rétrospective proposée au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris rassemble 200 tableaux et autres artefacts, et entend retracer le destin d’une figure incontournable de la scène artiste française d’après-guerre.

Si l’essentiel de son travail tient en une douzaine d’années, Staël n’a cessé de se renouveler et d’explorer de nouvelles voies, depuis ses premiers pas figuratifs et ses toiles sombres et matiérées des années 1940, jusqu’à ses tableaux peints à la veille de sa mort prématurée en 1955. Nous reviendrons notamment sur un de ses chefs-d’œuvre qui sera présent dans l’exposition, le Parc des Princes, mais aussi sur les paysages de Sicile et la réflexion de l’artiste sur l’abstraction et la couleur.


Votre conférencière :

Diplômée de l'École du Louvre en histoire de l'art et en muséologie, Géraldine Bretault est conférencière, traductrice et créatrice de contenus culturels. Elle est une collaboratrice régulière des revues Perspective de l’INHA, Beaux Arts Magazine et La Revue de l’art. Des séjours de longue durée à l'étranger (Milan et New York) lui ont permis de tisser des liens singuliers avec ces villes et leur culture. Elle a notamment travaillé au MAD Museum (Art et Design) et au New Museum de New York.


Les dates à retenir :

1913 : naissance à Saint-Pétersbourg.

1919 : mort de ses parents puis enfance en Belgique.

Voyages dans toute l’Europe.

Seconde Guerre mondiale : voyages en Italie puis installation à Nice avec Jeanine Guillou.

1946 : mort de Jeanine et mariage avec Françoise Chapouton.

1948-49 : atelier rue Gauguet à Paris. Naturalisé français.

1952 : Le Parc des Princes.

1953 : achat d’une maison à Ménerbes dans le Lubéron. Rencontre de Jeanne Mathieu.

1955 : suicide à Antibes.


À lire pour aller plus loin :

Le Prince foudroyé. La vie de Nicolas de Staël, Laurent Greilsamer, éd. Fayard, 2003.

Nicolas de Staël, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, Françoise de Staël, Germain Viatte, André Chastel, éd. Ides et Calendes, 1997.

La Mesure de Nicolas de Staël, Jean-Pierre Joufrroy, éd. Ides et Calendes, 1981.

Les Yeux de Milos, Patrick Grainville, éd. du Seuil, 2021.

« Nicolas de Staël en Provence », Hôtel Caumont, 2018.

« Nicolas de Staël », Centre Pompidou, 2003.


À regarder pour aller plus loin :

« Nicolas de Staël, La peinture à vif », François Lévy-Luentz, 2023.

« Pierrot le Fou », Jean-Luc Godard, 1965.